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Son voyage à Blois peut nous valoir des renseignements importants.

La Comtesse se met à écrire à droite, et pendant qu’elle écrit.

Votre père ?

Hector.

Il est inflexible. — Et le maréchal ?

La Comtesse.

Il a refusé de me voir.

Des Tourbières.

Son mariage est décidé ; il épouse mademoiselle de Blossac.

La Comtesse.

Il me l’a dit… il nous chasse de sa maison. — Quelle femme !…

Hector.

Patience ! — Et Jeanne ?

La Comtesse.

Elle ne sait rien.

Des Tourbières.

Rien… je vous en réponds. C’est un ange ; je subirais pour elle le jugement du feu.

La Comtesse donnant à des Tourbières le papier écrit.

Voici ce que vous me demandez.

Des Tourbières.

Merci, madame. L’heure me presse ; le convoi ne m’attendra pas. Adieu, monsieur de Renneville ! Vous n’aurez pas à vous repentir de votre confiance. Quant à vous, madame, puisque vous avez deviné que j’avais de l’esprit, je ne suis pas inquiet, vous devinerez bien aussi que j’ai du cœur. (À Hector.) À demain.

(Il sort par le fond.)

Scène VI.

HECTOR, LA COMTESSE, puis UN DOMESTIQUE.
Hector.

J’ai vu mademoiselle de Blossac.

La Comtesse.

Eh bien ! sur quoi fonde-t-elle cette calomnie ?

Hector.

Elle m’a promis des renseignements. Elle mentira, mais