Page:Œuvres complètes de Delphine de Girardin, tome 6.djvu/347

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Scène IV.

LA COMTESSE, DES TOURBIÈRES.
La Comtesse.

Il refuse de me voir, mais tout n’est pas dit. — Ah ! monsieur des Tourbières, vous désirez me parler ?

Des Tourbières.

Oui, madame. Je pars, je vais à Blois ; j’y serai ce soir ; mais il me faut une autorisation de vous pour visiter votre hôtel.

La Comtesse.

Quel motif ?…

Des Tourbières.

C’est une idée qui m’est venue.

La Comtesse.

Monsieur des Tourbières, je vous ai deviné ; il est inutile de jouer avec moi ce rôle que vous avez cru devoir adopter. Je sais que vous êtes un homme d’esprit ; parlez-moi votre langage. Dans quel intérêt allez-vous à Blois ?

Des Tourbières.

Dans l’intérêt de la vérité, dans le vôtre, madame.

La Comtesse.

Mais n’êtes-vous point l’allié de mademoiselle de Blossac ? ne lui êtes-vous point tout dévoué ?

Des Tourbières.

Dévoué… jamais !… engagé malgré moi ; mais, grâce au ciel, aujourd’hui je suis libre, et je puis parler.

La Comtesse.

Que savez-vous ?… Ô monsieur, ma fille ?…

Des Tourbières.

Demain, j’espère pouvoir vous éclairer ; mais d’ici là, ayez confiance en moi, donnez-moi l’autorisation que je vous demande. (Apercevant Hector qui entre.) M. de Renneville, qui vient, vous répondra de ma sincérité.


Scène V.

DES TOURBIÈRES, HECTOR, LA COMTESSE.
Hector à la comtesse.

Vous pouvez vous fier à lui, madame, il est des nôtres.