Quelle pâleur ! Il l’adore.
Et comment la savez-vous, cette histoire-là ?
Voilà ce que je ne puis vous dire aujourd’hui. Cette histoire est le secret d’une autre femme, et je l’avais oublié ; mais à cette nouvelle inattendue, jetée tout à coup dans la conversation : « Jeanne se marie, elle épouse M. de Renneville, » ah ! je me suis tout rappelé ; ce souvenir m’est revenu comme une inspiration ; tous les détails de cette nuit romanesque complètement effacés se sont réveillés dans ma mémoire, et emportée par la fureur d’une jalousie folle, j’ai tout révélé.
Si l’aventure est vraie, je ne saurais vous en vouloir, et je fais des vœux pour que Jeanne épouse ce M. Valleray. Est-il marié ?
Je n’en sais rien.
Madame de Clairmont peut arranger cela. Il ne sera pas toujours à Smyrne.
Est-ce qu’il est à Smyrne ?
Certes, sans cela !… (Se calmant.) on l’aurait fait s’expliquer. Son père était préfet à Blois, et madame de Clairmont habitait la maison de la mère de son mari.
De la vieille marquise de Clairmont.
Mais elle était morte, la vieille marquise, à cette époque.
Depuis quelques mois.
Vous la connaissiez ?
Non.
Comment savez-vous si bien qu’elle était morte ?