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Blondin.

C’est quelque femme !

Martel effrayé.

C’est quelque femme ! Ô ciel !

Blondin s’approchant de la petite porte.

C’est quelque femme ! Ô ciel ! Venez, beauté timide,
Ne tremblez pas, donnez votre gentille main.
Venez… Je ne vois rien…
Venez… Je ne vois rien…(Apercevant Charles.)
Venez… Je ne vois rien…Ah ! quel affreux gamin !

Pluchard à Charles.

Viens, viens.

Charles.

Viens, viens.Voilà, monsieur, une heure que je sonne,
Que je cherche partout, je ne trouve personne,
Et je me suis perdu dans ce grand corridor.

Pluchard.

Les gens sont à dîner.

Jollivet étendant le bras.

Les gens sont à dîner.Peut-on dîner encor !

(Charles donne les épreuves à Pluchard, qui les passe à Martel.)
Martel distribuant les épreuves, s’assied à la table.

Allons, messieurs, venez corriger votre style.
Tiens, donne à Jollivet.

Blondin regardant Jollivet.

Tiens, donne à Jollivet.Ah ! c’est bien inutile !

Martel.

Griffaut, voilà pour toi. Tout ceci m’appartient.

Griffaut.

Il me manque un feuillet.

Martel.

Il me manque un feuillet.Celui-là te revient.

Blondin secouant Jollivet.

Il ne pourra jamais corriger une phrase,
Il est tout à fait gris.

Jollivet.

Il est tout à fait gris.Moi ! je suis en extase.
Il est tout à fait gris.(Il prend ses épreuves.)
(Il lit.)
Voyons : « Nous assistons à de tristes débats. »

(Il saute plusieurs feuillets et ne regarde que la fin.)