Rien, que je sache.
Mais vous l’avez reçu ? Comment est-il ce matin ?
Il est fort triste, comme vous pensez.
Raison de plus pour lui prodiguer vos consolations.
C’est trop tôt.
Elle ment. (Haut.) Je viens aussi pour vous donner un conseil : il faut à tout prix éloigner Jeanne, elle vous perdra. Cette petite est d’une innocence… écrasante, qui confond tous les propos.
Je ne la crains pas, elle est coupable.
Jeanne coupable ! elle ! on voit bien que vous ne vous y connaissez plus. Je répondrais de son innocence.
D’où vous vient cet accès de chevalerie, vous qui ne croyez pas à la vertu ?
Je ne crois pas à la vertu, mais je crois à l’innocence ; c’est très-différent : l’innocence, c’est l’ignorance. Oh ! tant que les femmes ne savent rien… oui… bien, c’est possible ; mais une fois qu’elles ont été informées !….
Il ne veut pas s’en aller.
Eh bien, vous ne m’écoutez plus, vous me laissez là ?
Il faut que je sorte… adieu ! Vous reviendrez ce soir, j’aurai à vous parler.