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qu’une idée, ce serait de l’enfermer dans son vieux château, pour l’adorer là tout à son aise, sous de frais ombrages, dans les prés fleuris, et cela serait désolant !

Le Maréchal.

Hé ! hé ! je ne détesterais point cette existence-là. Mais, rassurez-vous, on n’y pense pas.

Des Tourbières.

Ah ! (À part.) Diable ! et ma préfecture !

Le Maréchal.

Voilà ce que vous pourrez répondre.

Des Tourbières.

Il suffit, monsieur le maréchal.

Le Maréchal.

Je ne veux pas même savoir de qui vous avez voulu parler. Quant à moi, le seul mariage qui m’occupe est celui de ma chère petite-nièce. Ah ! la voici avec son prétendu. Croyez-moi, monsieur des Tourbières, l’âge des romans, c’est celui-là.

Des Tourbières à part.

Pudeur de vieillard ! Il est amoureux, voilà toujours de quoi le faire rêver.

Le Maréchal.

Mais, des Tourbières, je vous dois l’histoire du baron…

Des Tourbières.

Je viendrai moi-même la réclamer. (À part.) Je ne l’échapperai pas !

Le Maréchal à part.

Il n’est pas fort, ce pauvre des Tourbières ; mais il écoute bien.


Scène IX.

DES TOURBIÈRES, JEANNE, LA COMTESSE, LE MARÉCHAL, HECTOR.
Le Maréchal.

Bonsoir, mon cher Hector. Seul ! Et votre père ? et Renneville ?

Hector.

Je croyais le trouver ici.