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Scène III.

LE MARÉCHAL, JEANNE, MADAME DE BLOSSAC.
Madame de Blossac à part.

La comtesse de Renneville, pas encore !

Jeanne.

Moi… il me semble que je lis un conte de fées !… Ah ! madame de Blossac ! (Bas au maréchal en montrant madame de Blossac.) Regardez-la, voyez comme elle a l’air gauche ; eh bien, c’est comme ça que je suis avec lui !

(Elle sort en courant par le fond.)

Scène IV.

LE MARÉCHAL, MADAME DE BLOSSAC.
Madame de Blossac.

Monsieur le maréchal…

Le Maréchal.

Eh bien ! madame, vous voulez forcer un pauvre goutteux à courir vers vous ?

Madame de Blossac.

Je craignais de vous gêner… vous étiez avec mademoiselle votre nièce !

Le Maréchal.

C’est Jeannette qui vous fait peur ? Elle vous adore, cette petite.

Madame de Blossac. Émotion jouée.

Chère enfant !… Je suis venue de bonne heure pour vous voir seul… un moment.

Le Maréchal conduisant madame de Blossac au canapé, à droite.

Vous avez quelque chose à me demander pour un de vos protégés ?

Madame de Blossac.

Non… je n’ai rien à vous demander ; mais j’éprouvais le besoin de vous revoir sans tout ce monde. Au fait, c’est juste… cela doit vous surprendre ; moi-même, je ne sais pas pourquoi… ah !

Le Maréchal.

Comment êtes-vous ? Je suis bien heureux de vous retrouver