Et qui est-ce qui t’a dit mon secret ? ce n’est pas ta mère ?
Non, c’est votre vieux secrétaire qui l’a dit par imprudence devant moi, et j’avais bien promis que j’aurais l’air de tout ignorer. Oh ! ne le grondez pas, c’est ma faute.
Cela prouve que tu ne sais pas mentir.
Ah ! si, je sais bien mentir ; c’est que j’oublie… Je suis si étourdie !
J’ai fait moi-même arranger ta chambre, et je te donne pour présent de noce tous les meubles que tu y trouveras.
Oh ! comme vous êtes bon ! Et je n’aimerais pas un oncle comme celui-là !
Allons la voir, cette belle chambre…
Madame de Blossac.
Adieu, mon oncle.
Tu me quittes déjà, Giovannina ?
Oui, mon oncle ; maman m’a dit de m’en aller bien vite dès qu’il vous vient quelqu’un.
Nous visiterons donc l’appartement demain. En attendant, voilà ce que je voulais mettre dans ta toilette.
Oh ! le joli collier ! les magnifiques perles ! C’est trop beau ; maman ne voudra pas que je porte ça.
C’est trop beau pour Jeannette… mais pour madame la comtesse de Renneville !…