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M. de Saint-Iriex.

Mais qui vous prouve la fausseté de ce récit ?

Madame de Blossac.

L’innocence de Jeanne. Vous avez pu la juger d’un coup d’œil… vous l’avez vue.

M. de Saint-Iriex.

Pardon, madame, mais pour des raisons… des raisons qu’il est inutile de vous dire, je ne puis entendre de sang-froid des propos qui…

Madame Duvernois.

Eh ! monsieur, vous n’êtes pas le tuteur de mademoiselle Jeanne.

M. de Saint-Iriex.

Non, madame, mais je suis…

Madame de Blossac.

Un allié des Clairmont ?

M. de Saint-Iriex.

Non, madame.

Madame de Blossac.

Un camarade du maréchal ?

M. de Saint-Iriex.

Je n’ai pas cet honneur.

Madame de Blossac.

Alors, monsieur, de quel droit vous hâtez-vous d’accueillir des soupçons indignes ?

M. de Saint-Iriex.

Du droit de ma conscience, madame, qui m’ordonne d’avertir les personnes intéressées.

Madame de Blossac.

Monsieur, vous m’effrayez ! Devant qui ai-je eu le malheur de parler ?

M. de Saint-Iriex.

Devant l’ami du marquis de Renneville.

Madame de Blossac.

Le père d’Hector de Renneville ! Ah ! monsieur, je vous en conjure…

M. de Saint-Iriex allant prendre son chapeau sur une chaise au fond.

Je connais mon devoir, madame ! Le blason des Renneville doit rester sans tache.