Page:Œuvres complètes de Delphine de Girardin, tome 6.djvu/286

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Jeanne.

Je ne sais pas.

La Comtesse qui n’a pas quitté sa fille des yeux, et se rapprochant d’elle.

La noce ? Dans trois semaines, mais ce soir la fête des fiançailles… À ce soir donc !

Madame de Blossac.

Comment, vous partez déjà ?

La Comtesse.

Pardon de vous quitter sitôt ; nous avons de graves affaires, un trousseau !… Jeanne a rendez-vous avec des couturières, des marchandes de modes.

Jeanne.

On me fait un chapeau à plumes.

La Comtesse.

Adieu donc ! je vais vous annoncer à mon oncle et lui dire le succès de mon ambassade.

Madame de Blossac.

À ce soir !

(Madame de Blossac reconduit la comtesse jusque dans le second salon.)

Scène XIV.

MADAME DUVERNOIS, DES TOURBIÈRES, M. DE SAINT-IRIEX, MADAME COURTIN.
Madame Courtin.

Quelle est donc cette dame ?

M. de Saint-Iriex.

C’est la nièce du maréchal d’Estigny.

Madame Duvernois.

C’est une merveilleuse ! une femme à la mode !

M. de Saint-Iriex.

Ce qui ne l’empêche pas de faire de généreuses aumônes.

Madame Duvernois.

Avez-vous remarqué cette robe ?

Madame Courtin.

Quel mantelet ! On nourrirait cent pauvres avec cette parure-là !

Des Tourbières.

On fait travailler cent ouvriers… cela revient au même.

(Madame Duvernois va auprès de madame Courtin, à droite.)