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Scène VII.

MADAME DE BLOSSAC, MADAME BERTHOLLET.
Madame Berthollet.

Madame, voici M. de Saint-Iriex, le président de votre œuvre.

Madame de Blossac.

Ah ! c’est bien. Faites-le entrer dans ce salon ; je vais chercher le compte rendu du trimestre que j’ai terminé ce matin.

Madame Berthollet.

Oui, madame.

(Madame de Blossac sort par la gauche.)
(À elle-même.)

Un bien digne homme que ce M. de Saint-Iriex !


Scène VIII.

MADAME BERTHOLLET, M. DE SAINT-IRIEX.
M. de Saint-Iriex.

Bonjour, madame Berthollet. Comment se trouve-t-elle aujourd’hui, votre chère maîtresse ?

Madame Berthollet.

Mieux, mais encore souffrante. Comment une personne qui vit d’abstinence et de mortifications pourrait-elle se rétablir ?

M. de Saint-Iriex.

Elle a tort, elle devrait se soigner. Elle se doit à tous ceux qu’elle édifie par sa conduite.

Madame Berthollet.

C’est ce que je lui dis sans cesse, mais elle ne m’écoute pas… Avant le jour, la voilà partie !… Elle va visiter ses pauvres, elle leur porte tout ce qu’elle a. (Elle lui montre un petit habit qu’elle tient à la main.) Tenez, ce vêtement…

M. de Saint-Iriex.

Une bonne œuvre ?

Madame Berthollet.

Oui, encore. Et un courage, une charité vraiment admirables ! Moi, je la regarde comme une sainte.

M. de Saint-Iriex.

Ce que vous pensez là, nous le pensons tous.