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Martel.

Indispensable.Bien… allez vite… allez vite.

Guilbert revenant.

Veuillez lui dire aussi que tout est convenu.

Martel.

Oui.

Guilbert revenant encore.

Oui.Mais dans peu d’instants je serai revenu.

(Il sort.)

Scène IV.

MARTEL seul.

Il est parti, parti, très-parti, je respire !
Vénérable banquier, je souffrais le martyre !
S’il avait reconnu les convives, grand Dieu !
À l’argent du journal il fallait dire adieu.
Avant tout, éloignons ce fâcheux trouble-joie ;
Il prétend revenir, faisons qu’on le renvoie.

(Il sort.)

Scène V.

EDGAR DE NORVAL, PLUCHARD, JOLLIVET, GRIFFAUT, BLONDIN, DUBAC, autres Journalistes, Personnages muets, ensuite MARTEL.
(Entrée bruyante des convives ; Jollivet, très-gris, s’avance comme un roi de mélodrame, appuyé sur Griffaut et Dubac ; Blondin s’élance sur le devant de la scène en faisant des entrechats et des pirouettes. Rire général.)
Tous.

Ah ! ah ! ah ! c’est charmant !

Pluchard.

Ah ! ah ! ah ! c’est charmant ! Ah ! bravo, Jollivet.

Griffaut quittant Jollivet.

Ah ! ah ! avez-vous vu, messieurs, comme il buvait !

Tous.

Honneur à Jollivet !

Jollivet.

Honneur à Jollivet ! Quel bruit insupportable !
Oh ! vous n’entendez rien au culte de la table.
Après dîner, messieurs, j’aime à me recueillir.

(Les convives se dispersent dans le salon ; les uns causent assis sur les divans, les autres lisent des revues et parcourent des albums. De temps en temps Blondin s’amuse à danser. On sert le café.)