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LETTRES PARISIENNES (1848).

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Était-ce inconséquence ? était-ce ironie ? Nul n’a pu pénétrer ce mystère.

Autre anomalie. Le jour de la fête de la présidence, madame Marrast, femme du président de l’Assemblée républicaine, avait les cheveux poudrés comme

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On raconte même que ..........
.......... deux grands laquais galonnés au bord d’un étang, en guise de hérons ! Ce n’est pas champêtre, mais c’est bien républicain. Il n’y a que les républicains pour avoir de ces idées-là : émailler les prairies de laquais en livrée ! Ce n’est pas le duc de Luynes qui ferait jamais une pareille chose : il se borne à donner des centaines de mille francs aux pauvres ; mais, à dire vrai, ce n’est pas un républicain de la veille.

Le général Cavaignac, lui aussi, a eu son essai d’anachronisme. Le jour de son grand recibimiento

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Le général Cavaignac a loué, rue de Varennes, l’hôtel qu’habitait le colonel Thorn, dont il continue les usages singuliers. Les voitures du corps diplomatique ont seules le droit d’entrer dans la cour. Ainsi naguère, chez le pacifique colonel américain, les voitures n’avaient le droit d’entrer dans la cour qu’après dix heures sonnées, et l’on voyait tout le long de la rue de Varennes les ducs et les duchesses, les princes et les princesses attendre patiemment dans leurs carrosses armoriés l’heure bienheureuse où l’on pouvait être admis à faire sa cour au malicieux Yankee.

Nous avons, dans le temps, hautement blâmé cette complaisance ; c’est la même aujourd’hui : la république n’a donné de la dignité à personne. Tous nos grands politiques, des anciens ministres de Louis-Philippe, des philosophes, des hommes sérieux, s’en vont là défiler très-humblement devant le chef du