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LA DANSE N’EST PAS CE QUE J’AIME.

Je vous assure que ma fille ne retombera pas dans une semblable faute.

Alors on changea de conversation ; mais la malicieuse petite cousine, s’étant mise au piano, joua ce vieil air bien connu : La danse n’est pas ce que j’aime…

Toute la famille rit de cet à-propos. Cette plaisanterie fut adoptée par la suite ; ce vieil air devint un langage, et quand Aglaure était tentée de retomber dans son ancienne exagération, on n’avait qu’a lui chanter : « La danse n’est plus ce que j’aime… » pour la faire aussitôt rentrer dans la vérité.

Ce conte nous apprend, mes chers neveux, que l’exagération est un défaut vulgaire, et que le seul moyen de corriger les personnes exagérées dans leurs discours et dans leurs sentiments, c’est de les forcer à tenir leurs promesses.