Page:Œuvres complètes de Condillac, tome 5 - Traité des animaux, 1803.djvu/90

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ne leur acorder point assez, il me reste à dire bien des choses qui n’ont point été dites.

En effet, quel écrivain a expliqué la génération de leurs facultés, le sistême de leurs connoissances, l’uniformité de leurs opérations, l’impuissance où elles sont de se faire une langue proprement dite, lors même qu’elles peuvent articuler, leur instinct, leurs passions, et la supériorité que l’homme a sur elles à tous égards ? Voila cependant les principaux objets dont je me propose de rendre raison. Le sistême que je donne n’est point arbitraire : ce n’est pas dans [472] mon imagination que je le puise, c’est dans l’observation ; et tout lecteur intelligent, qui rentrera en lui-même, en reconnoîtra la solidité.


===Chapitre premier.