Page:Œuvres complètes de Condillac, tome 5 - Traité des animaux, 1803.djvu/86

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XX. Peuvent-elles apercevoir les objets extérieurs et n’avoir point d’idées ? peuvent-elles sans mémoire contracter des habitudes et aquérir de l’expérience ?

XXI. Qu’est-ce qu’une réminiscence matérielle, qui ne consiste que dans le renouvellement des ébranlemens du sens intérieur matériel ?

XXII. De quel secours seroit une mémoire ou une réminiscence qui rapelleroit les sensations sans ordre, sans liaison, et sans laisser une impression déterminée ?

XXIII. Comment les bêtes joignent-elles les sensations de l’odorat à celles des autres sens, comment combinent-elles leurs sensations, comment s’instruisent-elles, si elles ne comparent pas, si elles ne jugent pas ?

[469] XXIV. Parce que le mécanisme suffiroit pour rendre raison des mouvemens de dix mille automates, qui agiroient tous avec des forces parfaitement égales, qui auroient précisément la même forme intérieure et extérieure, qui naîtroient et qui se métamorphoseroient tous au même instant, et qui seroient déterminés à n’agir que dans un lieu donné et circonscrit ; faut-il croire