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par leur action, et doués chacun d’une maniére de sentir qui leur est propre ?

[467] V. Comment ces deux principes sont-ils la source des contradictions de l’homme : si l’un est infiniment subordonné à l’autre, s’il n’est que le moyen, la cause secondaire, et s’il ne fait que ce que le principe supérieur lui permet ?

VI. Comment le principe matériel est-il infiniment subordonné, s’il domine seul dans l’enfance, s’il commande impérieusement dans la jeunesse ?

VII. Pour assurer que le mécanisme fait tout dans les animaux, suffit-il de suposer d’un côté que ce sont des êtres purement matériels, et de prouver de l’autre, par des faits, que ce sont des êtres sensibles ? ne faudroit-il pas expliquer comment la faculté de sentir est l’effet des lois purement mécaniques ?

VIII. Comment les bêtes peuvent-elles être sensibles, et privées de toute espece de connoissance ? de quoi leur sert le sentiment, s’il ne les éclaire pas, et si les lois mécaniques suffisent pour rendre raison de toutes leurs actions ?