Page:Œuvres complètes de Condillac, tome 5 - Traité des animaux, 1803.djvu/81

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scarabée. Les lois, continuerez-vous, se multiplient autant que les êtres. Il est vrai que le sistême de l’univers est un, et qu’il y a par conséquent une loi générale que nous ne connoissons pas : mais cette loi agit diféremment suivant les circonstances, et de-là naissent des lois particulieres [466] pour chaque espece de choses, et même pour chaque individu. Il y a non-seulement des statuts particuliers pour les mouches, il y en a encore pour chaque mouche. Ils nous paroissent de petites lois, parce que nous jugeons de leur objet par le volume ; mais ce sont de grandes lois, puisqu’ils entrent dans le sistême de l’univers. Je voudrois donc bien vainement suivre vos conseils ; mes hipotheses n’éleveroient pas la Divinité, mes critiques ne rabaisseroient pas les philosophes qui observent et qui admirent. Ils conserveront sans doute la considération que le public leur a acordée : ils la méritent, parce que c’est à eux que la philosophie doit ses progrès ».

Après cette digression, il ne me reste