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partie : on ne s’en sépare donc que pour dormir à demi.

Les autres détails de M. de B. sur l’ouie, n’ont aucun raport à l’objet que je traite. Il nous reste à examiner ce qu’il dit sur les sens en général.

Après quelques observations sur le phisique des sensations et sur l’organe du toucher, qui ne donne des idées exactes de la forme des corps, que parce qu’il est divisé en parties mobiles et flexibles, il se propose de rendre compte des premiers mouvemens, des premieres sensations et des premiers jugemens d’un homme dont le corps et les organes seroient parfaitement formés, mais qui s’éveilleroit tout neuf pour lui-même et pour tout ce qui l’environne. In-4°. t. 3, p. 364 ; in-12, t. 6, p. 88.

Cet homme, qu’on verra plus souvent à la place de M. de B., qu’on ne verra M. de B. à la sienne, nous aprend que son premier instant a été plein de joie et de trouble. Mais devons-nous l’en croire ? La joie est le sentiment que nous goûtons, lorsque nous nous trouvons mieux que nous n’avons