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Chapitre III. Que les individus d’une même espece agissent d’une maniere d’autant plus uniforme, qu’ils cherchent moins à se copier ; et que par conséquent les hommes ne sont si diférens les uns des autres, que parce que ce sont de tous les animaux ceux qui sont le plus portés à l’imitation.

[478] On croit communément que les animaux d’une même espece ne font tous les mêmes choses, que parce qu’ils cherchent à se copier ; et que les hommes se copient d’autant moins, que leurs actions diférent davantage. Le titre de ce chapitre passera donc pour un paradoxe : c’est le sort de toute vérité qui choque les préjugés reçus ; mais nous la démontrerons cette vérité, si nous considérons les habitudes dans leur principe.