Page:Œuvres complètes d’Apulée (éd. Garnier), tome 2, 1883.djvu/328

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appartiennent à la classe des aquilons, mais ils sont moins fougueux et moins continus. Il y a encore un vent très orageux, appelé Catégis, qu'on pourrait appeler le briseur, et qui, parti des régions supérieures de l'air, opère sur le globe des secousses aussi violentes que soudaines. La trombe est une irruption subite qui porte partout le ravage. Le tourbillon a lieu lorsque la poussière ou le sable, tournoyant avec violence, est enlevé du sol dans les airs. Les Grecs appellent anaphysemata ces souffles qui du sein ou des crevasses de la terre s'ouvrent violemment un passage pour venir éclater à la surface. Ce phénomène se manifeste-t-il avec plus de violence, c'est alors une tempête terrestre nommée g-prester par les Grecs. Persiste-t-il dans son intensité, chassant devant lui des nuages épais et gonflés ; bientôt ceux-ci éclatent avec une effroyable collision, dont le fracas fait au loin retentir les cieux ; on dirait que c'est la mer qui, bouleversée par les vents, vient, avec un bruit épouvantable, briser ses ondes contre le rivage.

Chapitre 13

{sans correspondance dans l'édition française}

Chapitre 14

{sans correspondance dans l'édition française}

Chapitre 15

Je vais parler maintenant des phénomènes que présentent les nues. Quand un nuage orageux en se déchirant laisse revoir l'azur du ciel, il y a inflammation d'un air extrêmement subtil, et une vive lumière se dégage : c'est ce qui s'appelle l'éclair ; mais dans l'ordre, c'est le tonnerre qui est le premier ;