Page:Œuvres complètes d’Apulée (éd. Garnier), tome 2, 1883.djvu/326

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l'air, écarte ce milieu, et se précipite en frappant la terre avec une sorte de fureur et d'indignation.

Chapitre 10

Nous nous bornerons là pour les phénomènes qui tiennent aux principes humides et aqueux. Mais il est d'autres phénomènes qui se manifestent lorsque les mouvements opérés dans l'espace refroidi engendrent les vents. Les vents ne sont autre chose qu'un grand et impétueux volume d'air réuni en une seule masse : c'est là ce que nous appelons souffle ; quoique, du reste, on appelle aussi souffle ce principe dont l'exacte périodicité entretient et féconde la vie dans tous les êtres animés. Les souffles secs qui régnent dans les parties supérieures du monde sont appelées "uenti" ; et les souffles humides, nous les nommons "aurae". Il y a deux espèces de vents : ceux qui sont produits par les exhalaisons de la terre, on les appelle Terrigènes ; d'autres qui prennent naissance dans les golfes et dans les détroits sont appelés en grec Encolpiens. Il faut regarder comme tout à fait analogues à ces derniers les vents qui naissent du sein des fleuves, des lacs, des étangs, des nuages déchirés, pour se répandre dans les espaces de l'air et se condenser ensuite en nuages ; on appelle ces vents Ecnéphies. Enfin, il y en a encore qui naissent à la suite des pluies, lesquels sont appelés Exhydries par les Attiques.

Chapitre 11

Énumérons à présent les noms des vents, et les régions qu'ils occupent. Eurus souffle à l'orient, Borée au septentrion, Zéphyr à l'occident,