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point de république possible), c'est que le gouvernant ait l'amour de la sagesse ou que l'empire soit déféré à celui que la voix commune proclame le plus sage.

Chapitre 25

Tel doit être, dit-il encore, le fond de la moralité générale, que ceux à la garde et au dévouement de qui est ainsi confiée une république ne soient accessibles à aucun amour de l'or et de l'argent ; qu'ils n'aspirent point sous prétexte des intérêts généraux à s'enrichir personnellement ; que leur hospitalité ne s'exerce pas en faveur de certains privilégiés à l'exclusion des autres ; que leur table et leur intérieur soient réglés de telle façon qu'ils dépensent en repas publics les revenus que leur affectent leurs administrés. Platon parle aussi des mariages qui doivent, dit-il, non pas se conclure comme une affaire privée, mais devenir un acte public ; le droit de fiancer devant être une attribution dévolue aux sages, aux magistrats et à d'autres que la voix du sort aura désignés. Ils veilleront principalement à ce que les mariages ne soient disproportionnés ni sous le rapport de la fortune ni sous celui des sympathies. A ces recommandations notre philosophe en joint une autre non moins utile et nécessaire. Il veut que dès leur première éducation tous les enfants soient