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LA RIVIÈRE DE CASSIS




La rivière de cassis roule ignorée
En des vaux étranges ;
La voix de cent corbeaux l’accompagne, vraie
Et bonne voix d’anges,
Avec les grands mouvements des sapinaies
Quand plusieurs vents plongent.

Tout roule avec des mystères révoltants
De campagnes d’ancien temps,
De donjons visités, de parcs importants :
C’est en ces bords qu’on entend
Les passions mortes des chevaliers errants ;
Mais que salubre est le vent !

Que le piéton regarde à ces claires-voies ;
Il ira plus courageux.
Soldats des forêts que le Seigneur envoie,
Chers corbeaux délicieux !
Faites fuir d’ici le paysan matois
Qui trinque d’un moignon vieux.