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cule, Socrate, Callimaque, Scott et Mahomet furent aussi affligés de ce mal.

LE GÉNOIS.

Les Solariens cherchent à le guérir en adressant des prières au ciel, en affermissant le cerveau et en faisant usage des acides. Ils donnent au malade des bouillons gras mêlés de fleur de sureau, et s’efforcent de l’égayer ; ils sont très-habiles dans l’art culinaire ; ils assaisonnent les aliments avec de la muscade, du miel, du beurre et des aromates fortifiants ; ils tempèrent les mets gras avec des acides, afin qu’ils soient moins nauséabonds ; ils ne rafraîchissent pas les boissons avec de la glace, ni ne les font chauffer, comme les Chinois ; car ils trouvent inutile de remplacer par une chaleur factice celle que l’homme doit avoir naturellement ; mais pour activer leur sang ils emploient l’ail trituré, le vinaigre, le serpolet, la menthe, le basilic, et surtout comme préservatif contre l’énervement des grandes chaleurs ; ils ont un élixir qu’ils prennent tous les sept ans, et qui leur donne, pour ainsi dire, une nouvelle vie. Cette boisson est sans danger, très-agréable et d’un admirable effet.

L’HOSPITALIER.

Tu ne m’as pas encore parlé des sciences et des magistrats.