Page:Œuvres choisies de Thomas Campanella.djvu/179

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chaîne, la cuirasse, le clou et l’étoile, de découvrir une analogie frappante entre leur forme et les objets qui portent leurs noms dans notre pays. On y voit également des oursins, des coquillages, des huîtres, etc., et tout ce que les eaux renferment de digne d’être étudié. Le mur extérieur du quatrième cercle représente tous les genres d’oiseaux, leurs qualités, leur grandeur, leurs couleurs, leurs instincts, etc. Le phénix y est peint comme existant véritablement.


Le mur extérieur offre toutes les espèces de reptiles, tels que les vers, les serpents, les dragons, et les insectes, comme les mouches, les taons, les scarabées, etc., avec leurs mœurs et leurs propriétés, bonnes et mauvaises ; qui sont beaucoup plus nombreuses qu’on ne le croit.


Le cinquième cercle porte sur son mur intérieur l’image des animaux terrestres les plus parfaits, et tu t’étonnerais en voyant leur nombre. Nous n’en connaissons pas la millième partie. Ils sont si nombreux, qu’ils occupent encore tout le mur extérieur. Pour ne parler que d’une espèce ; que de genres de chevaux y sont peints, et avec quelle habileté !


Sur le mur intérieur du sixième cercle on a peint tout ce qui concerne les arts mécaniques, et les instruments nécessaires pour les pratiquer, en indiquant par des inscriptions de quelle manière chaque peuple s’en sert. Ces instruments sont classés suivant leur importance avec les noms de leurs inventeurs. Le mur extérieur de cette enceinte est orné des portraits de tous les hommes qui se sont distingués soit dans la science, soit dans le perfectionnement