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Pinceaux et Palette



Tourelle en éteignoir par le couchant rougie,
Ogives et vieux ponts par les siècles rasés,
Prennent, à qui mieux mieux, des airs de nostalgie,
Comme aux jours d’autrefois leurs vieux barons blasés.

On croirait, en voyant le soleil disparaître,
Sous les grands peupliers qui bordent le chemin,
Qu’on va voir deux ou trois châtelaines paraître,
Revenant de la chasse un faucon sur la main.

Mais le rêve se perd. — Le castel en ruine
Passe devant nos yeux fatigués dès longtemps,
Comme le Juif-Errant qui se traîne et chemine,
En haillons, à travers les âges et le temps.