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Préface

au bon coin ! Cependant que M. Évanturel nous permette de formuler, en terminant, une espérance. À ne traiter que des sujets appartenant au fonds de poésie commun à tous les pays — l’amour et les scènes de mœurs — il s’expose à des comparaisons avec les maîtres français qui auront toujours sur nous l’immense avantage de manier la langue avec la plus habile facilité. Nous avons dans l’histoire de notre passé des traits, des récits et des motifs de tableaux admirables, qui sont une mine inépuisable d’un métal aussi riche que nouveau. C’est là qu’il faut creuser.

Petit-fils du soldat de Napoléon, chanté par Crémazie, M. Évanturel a dû sentir passer autrefois sur son front d’enfant le souffle inspiré de notre barde canadien. Qu’il se rappelle cette voix frémissante et passionnée chantant les gloires de la Nouvelle-France ! Saisi d’une noble émulation, que le jeune poète accorde aussi sa lyre à