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Œillades et Soupirs


II



QUAND tu m’aimais assez, beaucoup, sans le savoir,
Par caprice (à seize ans on peut être un peu folle),
Je restais devant toi, dans un coin du boudoir,
Immobile, longtemps, sans dire une parole.


Or, ceci te fâchait. Mais j’accourais m’asseoir
À tes pieds, sous les feux de ton œil de créole,
Pour le simple plaisir un instant de te voir
Me faire la leçon, comme un maître d’école.