Page:Évanturel - Premières poésies, 1878.djvu/163

Cette page a été validée par deux contributeurs.



LE RÊVE



J’AI fait — la nuit dernière — un rêve fort étrange,
Dont je ne me souviens encore qu’à demi.
J’étais je ne sais où sur les rives du Gange,
Et le soir, fatigué, je m’étais endormi.


Je sommeillais, je crois, depuis quelques secondes,
Quand une jeune femme, au regard triste et doux,
M’apparut, soulevant le bleu manteau des ondes.
La voyant s’approcher, je me mis à genoux.