Page:Évanturel - Premières poésies, 1878.djvu/16

Cette page a été validée par deux contributeurs.
xvi
Préface

Aux cris aigus de la bourrasque,
Pleurant des notes de hautbois,
Tout frileux, l’hiver met son casque
Et ses mitaines de chamois.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


Et le nouvel an qui dénoue
Les glands mêlés de son manchon,
Entre, bat des pieds et secoue
La neige de son capuchon.


Et ce Pastel, n’est-il pas dessiné d’un crayon délicat et vif comme ceux de Camille Flers ?


On peut voir, me dit-on, à Wexford, en Irlande,
Oublié dans le coin d’un musée, un pastel
Trop beau pour n’être pas de l’école flamande,
Représentant les murs décrépits d’un castel.

Le passé trop vieilli que le présent profane,
À ses créneaux brisés donne un cachet de deuil.
La mousse, le sainfoin, l’ortie et la bardane,
Seuls amis d’aujourd’hui, s’embrassent sur le seuil.

Tourelle en éteignoir par le couchant rougie,
Ogives et vieux ponts par les siècles rasés,