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L’ÉTAT PSYCHIQUE PENDANT LA GROSSESSE

cessaire de m’ « éclairer sexuellement » et, croyant à mon innocence, m’expliqua ce que je savais depuis longtemps et se fit coïter par moi dans un kiosque de son jardin.

J’avais un peu moins de 13 ans en rentrant à Kieff comme élève de la quatrième classe du gymnase. Au point de vue des études, cette année fut, pour moi, encore plus désastreuse que l’année précédente. J’étais incapable de concentrer mon attention sur les livres scientifiques qui, du reste, m’intéressaient de moins en moins. Mes notes devenaient de plus en plus mauvaises, j’étais parmi les derniers élèves de la classe. Mes parents s’expliquaient mes échecs par cette circonstance que j’étais trop jeune (entre 13 et 14 ans) pour la quatrième classe : pourtant plusieurs de mes camarades avaient le même âge que moi. Quoi qu’il en soit, mes notes de l’année et celles de l’examen ne me permirent pas cette année de passer dans la classe suivante et je dus redoubler l’année, chose que j’avais considérée auparavant comme très honteuse. C’est donc toujours dans la quatrième classe que je passai la 14e année de ma vie et j’avais près de 15 ans en entrant en 5e. Non seulement force me fut de redoubler la 5e classe aussi, mais je ne pus satisfaire aux épreuves nécessaires pour être reçu dans la 6e classe (j’avais alors près de 17 ans). Or, comme on ne peut en Russie rester trois ans de suite dans la même classe, je dus sortir du gymnase. On me fit entrer dans l’école dite réale (gymnase sans latin ni grec), mais là aussi je subis des échecs. On trouva le moyen de me préparer à un examen, qui me permit de retourner au gymnase classique (qui a plus d’importance, car il confère plus de droits), dans la 6e classe. J’avais alors 18 ans. Mais j’échouai à l’examen nécessaire pour passer dans la 7e classe. J’avais alors près de 19 ans. J’essayai de redoubler la 6e classe, mais les notes continuaient à être si mauvaises que, découragé, je quittai le gymnase définitivement au milieu de l’année : j’avais 19 ans 1/2. Pendant toutes ces années ma santé fut assez mauvaise, j’interrompais souvent mes études à cause de maladies de la poitrine et de névralgies et cela ne contribuait pas à des succès scolaires. À l’âge