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L’ÉTAT PSYCHIQUE PENDANT LA GROSSESSE

naissance. Pendant qu’elle coïtait, elle me baisait sur la bouche more columbarum : c’était la première fois que je goûtais ce plaisir. Je me souviens encore de la sensation du pénis fortement comprimé et tiraillé par les muscles de la vulve de la jeune fille. Au moment suprême de la jouissance, son visage eut un aspect cadavérique. Je n’ai pas eu l’occasion de renouveler les rapports sexuels avec cette jeune personne.

L’autre grande collégienne me parla des choses sexuelles la première fois que nous nous trouvâmes seuls. Je fis le nigaud selon ma coutume. Elle me décrivit la différence des organes de l’homme et de ceux de la femme, exposa la manière dont s’accomplissait l’acte vénérien et, sur ma prière, me montra ses parties génitales. Je n’ai pu cependant obtenir d’elle de se laisser coïter. Elle disait qu’elle était vierge et ne voulut pas me permettre de la coïter, même in ore vulvæ. Elle me permit, par contre, de lui tâter et chatouiller la vulve avec les doigts et même de mettre mon doigt dans le vestibulum vulvæ, ainsi que de caresser ses seins dénudés. Je voyais que tout cela l’excitait comme le prouvait non seulement l’expression de son visage, mais aussi le fait que la fente génitale dans laquelle je promenais mon doigt était toute mouillée, chaude et frémissante. Nous nous revîmes souvent pour renouveler cet amusement. Chaque fois, j’étais obligé de la prier avec instances et longtemps de me montrer ses parties sexuelles. Après plusieurs refus, elle cédait à mes prières, s’asseyait au bord d’un meuble quelconque : lit, canapé, coffre, fauteuil, relevait son jupon et écartait ses jambes. Je m’agenouillais pour mieux voir et explorais avec mes doigts l’ouverture génitale. Mais elle ne me permit jamais de l’élargir suffisamment ou d’y enfoncer mon doigt assez profondément pour voir ou toucher l’hymen. Elle disait que, par un mouvement rude ou maladroit, on pouvait facilement déchirer cette membrane. Elle ne me permettait pas non plus de la masturber véritablement, c’est-à-dire par un frottement continu, ne tolérant que des attouchements légers, rapides et discontinus. Puis elle me faisait asseoir à côté d’elle et jouait avec mon