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APPENDICE

pression, était à peine obombré d’un léger duvet doré, à travers lequel transparaissait la blancheur rosée de l’épiderme dont la finesse était admirable. Les grasses grosses lèvres, en s’entr’ouvrant, laissaient voir les tons les plus riches du rouge, depuis le rose tendre jusqu’au carmin et à l’écarlate. Rose était le clitoris érigé, dont la dureté résistait élastiquement au doigt, roses étaient aussi les ailes extérieures des petites lèvres, mais le sillon qui s’ouvrait entre elles et qui se prolongeait vers le vestibule était d’un magnifique cramoisi sanguinolent. Au fond du vestibule on voyait l’ombre mystérieuse de l’entrée des régions inconnues, mais en élargissant fortement la fente on voyait le disque carminé de l’hymen percé de deux trous minuscules. Humides, les nombreux plis de l’intérieur de la fente génitale, gracieusement et harmonieusement modelés, reluisaient quand les rayons du soleil ou de la lampe les frappaient et cela rehaussait encore la splendeur de leur couleur vermeille. Encore aujourd’hui, je n’ai qu’à fermer les yeux pour voir tout cela mentalement jusqu’aux moindres détails. Je n’ai pu apprécier l’ensemble de la nudité de Sarah, car jamais je ne l’ai vue nue. Elle se couchait sur le sopha toute habillée, soulevait son jupon, ouvrait son pantalon et, de son exquise carnation, je n’ai jamais vu que la partie inférieure du ventre et les côtés intérieurs des cuisses. Elle me permit cependant de palper la nudité de ses seins naissants.

Profitant de l’instruction que m’avaient départie Minna et Sophie, je proposai à Sarah de faire le cunnilinguus. Elle s’opposa d’abord à cette idée, mais finit par céder à mes instances. Après en avoir goûté, elle préféra cet amusement au coïtus in ore vulvæ. Et, en effet, il était visible que cette seconde méthode la faisait jouir davantage. Il n’y avait qu’à observer son visage, qu’à voir les contorsions de son corps, qu’à entendre sa respiration et les cris involontaires qu’elle poussait. Je voyais les tressaillements de son ventre convulsé, je voyais se tordre son bas-ventre, la grasse pelote de son mont de Vénus, qui, par des mouvements involontaires de côté, échappait à ma bouche. Pendant que je suçais, léchais et mordillais le clitoris