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L’ÉTAT PSYCHIQUE PENDANT LA GROSSESSE

une superbe enfant. Aussi rose et florissante de santé que Glacha, elle avait les traits bien plus fins, le corps d’aspect plus délicat. Elle avait de magnifiques cheveux rouges, naturellement frisottés qui entouraient son visage d’un cadre d’incendie, un nez droit et fin, des yeux très noirs, de petites quenottes, des lèvres un peu grosses et sensuelles. Au commencement, il y eut entre nous une espèce de flirt. Sarah me montra son album en me priant d’y inscrire des vers. Un jour Elias me confia que lui et sa sœur s’amusaient mutuellement « avec leurs pissettes ». Selon mon habitude, je fis le niais. Le soir suivant, en présence de son frère, Sarah me demanda si réellement j’étais naïf au point d’ignorer la différence des deux sexes. Elle ma promit de me montrer comment les femmes étaient faites et me pria, en attendant, de Fui montrer mon membre qu’elle compara à celui de son frère. Celui-ci était circoncis ; Sarah examina avec curiosité mon prépuce et, avec les doigts, le retroussa sur le gland. Puis elle se coucha sur le sopha et me permit de lui examiner la vulve. Depuis, nous nous réunissions souvent tous les trois pour nous amuser de la sorte, le soir, et, quelquefois (les dimanches, par exemple) dans la journée. Sarah était vierge : c’est la première fois que je voyais les parties sexuelles d’une vierge et, notamment, l’hymen. Ne voulant pas perdre sa virginité, Sarah ne concédait pas le coït complet, mais seulement le coït superficiel, in ore vulvæ. Nous nous couchions quelquefois tous les trois sur le flanc, Sarah entre nous d’eux. Pendant que l’un de nous, avec le gland du pénis lui chatouillait l’anus, l’autre lui frottait la vulve avec son pénis. Quand mon pénis s’égarait et appuyait sur l’hymen, Sarah, avec sa main, retirait de cet endroit fragile l’organe dangereux. Pendant l’acte, j’aimais à baiser la jeune fille sur sa bouche fraîche et vermeille. Je ne me lassais pas non plus de regarder ses organes sexuels. Ils réalisaient, pour moi, alors, — et réalisent encore pour mon imagination aujourd’hui, leur image étant profondément gravée dans ma mémoire, — l’idéal de la beauté des parties naturelles de la femme. Le mont de Vénus, très prononcé, replet et rebondi, élastique sous la