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APPENDICE

le mollet nu de la demoiselle. Je posai ma main sur le genou de la voisine à laquelle enfin, — sous l’influence d’une excitation de plus en plus intense et, tout tremblant, non seulement de luxure, mais aussi de peur à la pensée des conséquences possibles de ma hardiesse, je pris, sous les couvertures une main et la mis sur mon membre fortement érigé. La demoiselle retira vivement sa main, mais ne dit rien et ce silence me rassura. Je me risquai de glisser ma main sous la chemise de la jeune fille, en caressant son ventre d’abord, puis son mont de Vénus. Au moment où ma main appuyait sur ce dernier, la jeune fille poussa un léger soupir et écarta ses jambes l’une de l’autre. Je compris qu’elle était, elle aussi, sexuellement excitée. Alors je me soulevai en mettant mes genoux entre les cuisses de ma compagne et me couchai sur son ventre, en tâchant d’introduire mon pénis dans le vagin, à quoi je parvins enfin après quelques tâtonnements et tentatives ratées. Pendant que je coïtais le mieux que je pouvais, elle restait immobile et silencieuse. Seuls les soupirs qu’elle poussait de temps en temps et quelques rares mouvements involontaires qu’elle ne pouvait réprimer, me démontraient qu’elle prenait part à ce qui se passait. Après l’acte, je me suis recouché auprès d’elle sans que nous ayons échangé une parole. Au matin, en nous réveillant, nous coïtâmes toujours de la même façon, moi agissant et elle se taisant et les yeux fermés. Seulement, cette fois, à mes baisers sur ses seins elle répondit par un baiser sur ma tête. Silencieusement, je suis rentré dans ma chambre pour m’habiller. Pendant la journée, il m’est arrivé de causer avec l’étudiante, ce fut de choses indifférentes. Nous passâmes encore deux nuits d’une façon absolument semblable, coïtant sans presque échanger deux mots. Puis elle partit pour Moscou et, quelques jours après, je rentrai avec mon père à Kieff où je repris les cours du gymnase.

Ma troisième année de gymnase fut bien différente des années précédentes. En proie À une excitation érotique constante, fatigué par des excès prématurés, mon organisme s’affaiblit vite et je devins