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L’ÉTAT PSYCHIQUE PENDANT LA GROSSESSE

(c’était lors de l’aventure avec la servante Macha). Cette sensation de dégoût disparut après mon aventure avec les deux cousines, mais laissa cependant une trace dans mon âme. C’est ainsi, du moins, que je m’explique cette circonstance que les poils du pubis féminin n’ont pas d’attrait pour moi ; plus ils sont abondants et plus ils me sont désagréables. Quand ils sont trop longs, leur vue fait cesser chez moi l’érection. La vue d’un mont de Vénus couvert de poils peu touffus et courts (comme chez la plupart des jeunes filles de 14 à 15 ans) et ayant, par suite, un aspect juvénile m’excite, au contraire fortement. L’impression est encore plus forte quand il n’est couvert que d’une espèce de poil follet ou de duvet, comme chez beaucoup de jeunes filles de 13 ans. Mais ce qui me plaît le plus, c’est un mont de Vénus entièrement glabre. En cela je partage le goût des orientaux et des Grecs anciens. Ce goût vient, sans doute, chez moi de ce que c’étaient de petites filles (Olga et Glacha) qui me firent éprouver la première émotion sexuelle (du reste, intense) et chez lesquelles j’examinai pour la première fois avec un prurit libidineux les parties génitales féminines. Chez les Orientaux ce goût a, peut-être, les mêmes causes. Les garçons restent dans le gynécée, tout imprégné d’atmosphère voluptueuse, tout plein de conversations lubriques, assez lontemps (jusqu’à l’âge de 11, 12 et même, quelquefois, de 13 ans). Comme la maturité sexuelle est précoce dans les pays chauds, il est probable qu’ils s’essayent à des jeux érotiques avec les petites filles qui sont élevées avec eux, ou du moins les voient nues ; par association d’impressions, les vulves glabres restent pour eux un symbole érotique particulièrement suggestif. De plus, on marie ordinairement les jeunes musulmans à l’âge de 14 et de 15 ans, même (dans les contrées les plus chaudes, par exemple en Afrique) à 13 ans et on leur donne souvent des femmes non nubiles (dans certains pays des fillettes de 10, 9 et même de 8 ans ; normalement, la jeune fille qu’on marie n’a pas moins de 12 ou 11 ans, mais, à cet âge, même dans les pays chauds, elle a le pubis glabre). Chez les Grecs anciens où les enfants des deux sexes jouaient en-