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APPENDICE

entrâmes dans une chambre, elle se coucha en travers d’un lit, et soulevant son jupon, écartant ses jambes, me montra ce que je brûlais de voir. La vue de la fente béante et écarlate entre les tendres roséités des cuisses grassouillettes, loin de me dégoûter, comme lors de l’aventure avec Zoé, me plongea dans le ravissement, sans me suggérer, cependant le désir du coït. Mais Glacha se mit à m’expliquer la raison de la différence des sexes et à me décrire le coït en m’invitant à effectuer avec elle cet acte. Pris de je ne sais quels scrupules, je m’y refusai, disant que « ce n’était pas bien ». « Comment, ce m’est pas bien ? » insistait la jeune fille ; « mais tout le monde fait ça ! Toutes les dames font ça avec leurs maris et pas-seulement avec leurs maris ; et tous les jeunes gens font ça avec leurs amies ; et toutes les collégiennes font ça avec les collégiens ; c’est bien plus doux que les confitures. » Et prenant avec sa main mon pénis dans le pantalon, elle ajoutait : « Voyez comme il est gonflé, il veut entrer dans mon gâteau. » Voulant tirer au clair le phénomène de l’érection, je dis à Glacha : « Ce n’est pas une maladie, qu’il est gonflé comme ça ? — Quelle bêtise, me répondit-elle, il se gonfle toujours comme ça quand il faut le fourrer dans le gâteau des femmes ; autrement, il ne pourrait pas entrer ! ». Glacha ne put alors m’induire à coïter avec elle ; regarder et toucher avec ma main sa vulve m’était un plaisir suffisant, je n’avais pas encore d’autre désir. Et j’étais content d’avoir dissipé tous mes doutes. Je relus les pages les plus troublantes pour moi du traité d’accouchement et du manuel des maladies vénériennes et je vis qu’il était absolument impossible de les interpréter autrement que je ne l’avais fait à la première lecture. Et je lisais et relisais ces livres, en ayant tout le temps de fortes érections.

Pendant les quelques jours qui suivirent, Glacha me permit plusieurs fois de lui regarder et toucher les organes sexuels ; elle faisait la même chose avec les miens mais je me lui permis pas de me masturber quand elle me le proposa. Puis je fus initié à la vie sexuelle plus complètement, de la manière que je vais dire.