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APPENDICE

Toutes les prostituées italiennes avec qui j’ai causé m’ont avoué qu’elles s’étaient, dès leur âge le plus tendre, amusées sexuellement avec des petits garçons. En jouant, par exemple, au médecin et sous le prétexte d’examiner les malades, on glissait la main sous le jupon et dans le pantalon et l’on touchait les organes sexuels des compagnons et compagnes des jeux. Ou bien on jouait au mariage : ce jeu menait loin quelquefois.

Une Romaine me fit le récit suivant : à l’âge de 8 ou 9 ans, avec un compagnon du même âge, elle alla chercher dans le parc Borghese un coin bien retiré dans l’intention expresse d’accomplir un coït complet ; les deux enfants s’étaient jusque-là bornés à des contacts superficiels, mais ils décidèrent d’accomplir le coït véritable avec pénétration du membre, « J’en avais envie (ne avevo una voglia) disait la Romaine, comme si j’avais été une femme faite ». Mais, malgré tous leurs efforts, ils ne purent rien faire. Le pénis, quoique érigé, n’a pu pénétrer dans le vagin. « Et pourtant nous nous sommes donné beaucoup de peine. Nous avons travaillé pendant une heure au moins, una oretta, almeno ! Mais, si nous n’avons pas réussi, nous avons eu du plaisir tout de même ». Une Milanaise me dit qu’elle pensait encore à présent avec plaisir à ses ébats, entre 10 et 13 ans, avec des garçonnets du même âge. Ce plaisir était dû surtout au souvenir de leurs membres virils « qui étaient petits, mais si mignons, chauds, avec la peau si lisse, et puis si durs, durs comme du fer. Et quand apparaissait, continuait-elle, le sperme chez les garçons et les sécrétions chez les filles (« la sborratura delle ragazze », du verbe sborrare) lâcher l’eau, éjaculer), « comme nous étions étonnés de voir

    lieu de faire ce qu’on lui avait ordonné, se contenta de passer de bas en haut et de haut en bas le plat de sa main sur le devant du corps de l’enfant en tâchant d’appuyer chaque fois sur le pénis et sur le scrotum et de les faire sauter et rebondir par ce mouvement alternatif. Cela dura très longtemps ; cela amusa d’abord le petit garçon, puis il se mit à pleurer, mais personne n’y faisait attention, d’autant plus que d’autres enfants qu’on baignait assourdissaient l’assistance par leurs vociférations.