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compris entre la Caspienne, l’Atreck et L’Oxus. Incapables d’opposer une résistance sérieuse à des troupes européennes, ces peuplades belliqueuses, type de cavalerie irrégulière, n’attendent au contraire que le contact d’une armée véritable et l’entraînement d’un bon commandement pour devenir le plus utile des auxiliaires entre les mains de ceux qui sauront s’attacher ces espèces de centaures, et les Russes, dans ces pratiques, sont, on le sait, passés maitres[1]. »

B. — ROUTES DE HÉRAT EN PERSE ET DANS LE TURKESTAN.

Trois grandes voies de communication se dirigent de Hérat vers le nord-ouest, le nord et le nord-est.

Ce sont :

La route de Hérat à Mesched (Perse) ;

La route de Hérat à Merw (Turkestan) ;

La route de Hérat à Samarkand et Taschkend, avec embranchement sur Balk et Caboul.

La route de Hérat à Mesched est une des voies commerciales les plus fréquentées de l’Asie. Elle met toute la partie septentrionale de la Perse en communication avec la Boukharie, en passant par Hérat et la route de Samarkand ; avec l’Inde, en traversant Hérat, Candahar, Quetta ou le Gomut ; avec le pays de Kashmir en passant par Hérat, Candahar et Caboul.

En sortant de Hérat, la route de Mesched se dirige vers l’ouest le long de la vallée de l’Hari-Roud jusqu’à la frontière persane, qu’elle traverse entre Kusan et Kafir-Kala. À partir de ce point elle marche vers le nord-ouest.

La route de Hérat à Merw, prolongée à travers les déserts du Turkestan jusqu’a Khiva, relie toute cette partie de l’Asie avec l’Afghanistan et l’Inde.

Cette route va en ligne droite de Hérat vers le nord, traverse Parwan, franchit les montagnes de Kaïtou par les passes de Hazreti-Baba et de Robat, et descend dans la vallée de la rivière Kuschk qu’elle atteint en amont du fort Karatapa, et dont elle suit la rive gauche jusqu’à sa jonction avec le Murg-Ah. Le chemin côtoie alors ce cours d’eau jusqu’à Merw en passant par Robat-Abdula-Khan, où il rencontre la frontière du Turkestan.

La route de Hérat a Samarkand et Taschkend s’embranche sur la

  1. Article rapporté par le journal le Temps dans son numéro du 6 décembre 1878.