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dans laquelle se trouvent les fameuses passes de Koord-Caboul et du Khyber.

Certains sommets de cette chaîne atteignent plus de 4,000 mètres.

2° Une chaîne qui se dirige vers Le sud, sous les noms de monts Djadranan, monts Gats, monts Amram, qui séparent le bassin de l’Helmand de celui de l’Indus, et dans lesquels on remarque les sommets de Kand, de Joba et de Chapper.

À l’est de cette chaîne, et presque parallèlement à elle, se trouvent les monis Soleiman, Soleiman-Koh ou montagnes de Salomon, qui forment la barrière orientale de l’Afghanistan et renferment les défilés de Kurum et de Gomul.

« L’altitude moyenne de cette chaîne peut être de 3,000 à 3,500 mètres ; sa plus haute sommité, le Takht-i-Soleiman ou Trône de Salomon, que les gens du pays appellent plus communément Kaïsa-Ghor, atteint, d’après une mesure barométrique, 12,831 pieds anglais (3,910 mètres). Les monts Soleiman sont distants de 100 kilomètres environ des bords de l’Indus ; mais il faut continuer encore de gravir une pente plus ou moins inclinée de près de 250 kilomètres, pour atteindre la crête même du plateau où sont les sources des diverses rivières qui descendent vers le fleuve, en coupant sur plusieurs points les crêtes étagées du Soleiman-Koh[1]. »

3° Une chaîne qui se dirige vers Le sud-ouest, et qui sépare pendant plus de 300 kilomètres Le cours de l’Helmand de celui de l’Argand-Ab, son affluent.

Tout ce système montagneux subit, à l’ouest, une très-forte dépression, dans laquelle viennent se perdre une partie des rivières qui en découlent ; mais le sol se relève bientôt pour former en Perse de nouveaux hauts plateaux.

Du massif du Koh-i-Baba se détachent encore, vers l’ouest, plusieurs chaînes de montagnes ou chaînons fort importants.

C’est d’abord celle du Selid-Koh occidental ou montagnes blanches ; puis celle des montagnes du Turkestan, désignées généralement sous le nom de Ghor, qui lui-même veut dire montagne : et, enfin, la chaîne du Siah-Koh ou des montagnes noires, qui sert de séparation entre les eaux qui se dirigent vers le nord, soit pour se rendre dans la mer Caspienne ou la mer d’Aral, soit pour se perdre dans les déserts du Turkestan, et celles qui se dirigent vers le golfe Persique.

Nous ne possédons pas de données précises sur la hauteur de ces différentes montagnes ; mais, de leurs noms même, on peut déduire la relation qui doit s’établir entre leurs reliefs respectifs.

  1. Vivien de Saint-Martin.