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longues contestations et de luttes violentes. Hérat a été revendiqué longtemps par la Perse, qui n’a renoncé ouvertement à ses prétentions de ce côté qu’en 1857, par un article d’un traité signé à Paris, et intervenu entre la reine d’Angleterre et le schah. La possession du Seistan, pays situé à l’extrémité méridionale de cette frontière, a été également l’objet de vives convoitises. Le général anglais Goldsmid fut chargé de régler, en 1870, comme médiateur, cette question de la frontière occidentale ; il y procéda de façon à ne contenter aucun des principaux intéressés, et cet arbitrage n’est pas un des moindres griefs que l’émir actuel de Caboul a contre l’Angleterre.

C. ― FRONTIÈRE DU SUD.

1° Une ligne idéale partant de la rive occidentale des marais de Hamun, suivant, pendant 60 kilomètres environ, le 30°, 20’ de latitude, en se dirigeant, vers l’est, jusqu’à la rivière d’Helmand, qu’elle rejoint entre Kala-Padishah (Afghanistan) et Bud-Bar (Bélouchistan).

2° La rivière Helmand, sur un parcours de 140 kilomètres.

3° Une ligne imaginaire de 400 kilomètres en ligne droite, partant de l’Helmand pour se diriger à travers le désert de Saudy, vers Nushki (Bélouchistan) et Quetta, qu’elle laisse au sud, et de là vers la vallée de l’Indus, où elle se relève brusquement vers le N.-E.

Les places ou principaux postes fortifiés établis par les Afghans sur cette frontière sont : Kala-Mir, Mel-Guidar, Kala-Nau, Kala-Bust, Kala-i-Sadu, Kala-Abdula, Makam, Pain-Kala, Kahun, et, en seconde ligne, Girishk, Kandahar, Kala-Fathi-Ula.

Par sa frontière du sud, l’Afghanistan est séparé du Balouchistan.

Depuis 1877, ce pays s’est placé sous le protectorat de l’Angleterre, et la ville de Quetta, située à une vingtaine de kilomètres à peine de la frontière afghane, est occupée par une garnison anglo-indienne.

D. — FRONTIÈRE DE L’EST.

À l’est, la frontière afghane suit la ligne des monts Soleiman, qui la séparent du Pendjab (Inde anglaise). Elle se prolonge ensuite, vers le nord, par une ligne idéale qui suit la base des monts Sefid, traverse le Caboul-Daria, en amont du fort anglais de Michni, coupe la rivière Lundai, au-dessus du fort anglais Abazai, à 16 kilomètres en aval de la petite ville afghane de Dagh, décrit ensuite un arc de cercle jusqu’à sa rencontre avec le fleuve Indus, vers 70°, 40’