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VIII.


On comprend combien devait être misérable et précaire, au milieu de tant d’agitations et de troubles, la situation d’un monastère de femmes éloigné de tout secours et de toute protection.

Les religieuses obtenaient bien de la royauté, comme les bourgeois, la permission de fortifier leurs maisons, de les entourer de « murs, fossés, palissades, ponts-levis, portaux et barbacanes[1], mais ces fortifications ne suffisaient pas toujours à arrêter les envahisseurs, et les obstacles vaincus, la rage des assiégeants devenus maîtres de la place n’était que plus terrible.

Néanmoins, les mauvais jours passèrent. Au xve siècle, l’abbaye de La Vassin, à en juger par les noms de ses abbesses, était florissante et comptait parmi les grands établissements religieux de l’Auvergne.

  1. Voir l’autorisation accordée par Charles VII à l’abbaye de l’Esclache, suivant lettres patentes du 28 février 1455 (Archives du Puy-de-Dôme, Invent. de l’Esclache, t. 1er, p. 77 et 78. — Biblioth. de Clermont, Hist. mss. de l’abbaye de l’Éclache, par A. Tardieu.)