Page:Étude historique sur l'abbaye royale de La Vassin.djvu/33

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
32
étude historique

seigneurs d’Auvergne, puis les guerres avec l’étranger et les discordes intérieures survenant plus nombreuses et plus terribles, le silence se fera sur notre couvent, silence profond, impénétrable, qui durera pendant plus de deux cents ans.

Par son testament, en date du 6 août 1328, Bertrand de La Tour, seigneur d’Olliergues et de Murat-le-Quayre, fils de Bertrand III et frère de Bernard VIII, fit au monastère un legs de 40 livres, une fois payé[1].

En 1332, Guillaume XII, comte d’Auvergne et de Boulogne, légua à son tour 20 livres tournois, pour des prières à dire chaque année, le jour anniversaire de son décès[2].

Enfin, le 11 juin 1340, pur acte de dernières volontés, Jean, comte de Clermont, dauphin d’Auvergne, fit don aux Cisterciennes de 30 livres tournois, destinées à l’achat de trois setiers de froment qui devaient leur étre distribués chaque année, le jour anniversaire de la mort du testateur : « Et nous voulons, porte le testament, que tant que sera différé le paiement de ces trente livres tournois, notre héritier universel (Beraud de Mercœur), paye et soit tenu de payer chaque année au dit couvent les trois setiers de froment, jusqu’au jour où il versera les trente livres tournois[3]. »

Vers la même époque, en l’année 1341, par acte reçu Bouschet, le mardi après la fête de saint Mathieu, apôtre, le sire de Chauderasse, seigneur et baron de Crestes, faisait donation à l’abbaye de La Vassin de la terre de Prady, située dans sa baronnie, et le donateur se retenait la suzeraineté du fief ainsi concédé[4].

C’était, d’ailleurs, presque toujours sous condition de vassalité qu’étaient faites les donations foncières, aux temps de la féodalité. Par l’effet du contrat féodal, la propriété entière ; le dominium plenum, le jus integrum se divisait : le bénéficiaire,

  1. Baluze, t. 2, p. 706.
  2. Baluze, t 2, p. 765.
  3. Baluze, t. 2, p. 316.
  4. Archives de Besse.