Page:Étude historique sur l'abbaye royale de La Vassin.djvu/32

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

VI.


La chapelle de Vassivière est voisine de La Vassin : c’est pour cela que nous avons cru devoir, en passant, rendre hommage à l’antiquité de ce pèlerinage, en reproduisant ou en citant quelques documents qui le concernent et qui sont presque tous inédits[1]. Nous allons maintenant reprendre la chronique de notre abbaye, continuer de rechercher son passé, nous efforcer de suivre à travers les siècles le fil bien souvent interrompu de son histoire.

Pendant quelque temps encore nous trouverons La Vassin mentionné dans les testaments de sires de La Tour et des autres

  1. D’après la tradition, Vassivière formait jadis une paroisse, ce qui indique que l’existence d’une église chrétienne dans ces lieux remonte à une haute antiquité. Cette église a-t-elle succédé à un temple païen ? Foui-il reconnaître dans le nom de Vassivière la racine Vasso ? Il n’y aurait là rien d’impossible. Il ne serait nullement extraordinaire qu’il y ait eu, sur ces montagnes, à l’époque Gallo-Romaine, un oratoire dédié à quelque dieu topique, la découverte faite au sommet du Puy-de-Dôme paraissant témoigner que les hauteurs étaient recherchées pour de tels édifices. Le culte chrétien succéda, à Vassivière, au culte païen, et comme Orcival et ailleurs, la chapelle remplaçant le temple fut dédiée à la Vierge.