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IV


Nous avons vu que, par son testament de 1270, Bernard VII avait demandé à être inhumé dans l’église des Dominicains ou Frères Prêcheurs de Clermont : « in capellâ beatæ Mariæ Magdalenæ. » Ce seigneur fut te premier de sa famille qui abandonna la sépulture de ses ancêtres à Pabbaye de La Vassin, et ses descendants, suivant son exemple, choisirent leur demeure dernière dans la même église des Jacobins, à l’exception de la branche d’Olliergues qui élut la maison des Cordeliers.

Désormais, La Vassin ne fut plus la nécropole des sires de La Tour, mais ses religieuses ne restèrent pas moins astreintes à toutes les servitudes d’inhumation. À chaque anniversaire, elles durent toujours fournir les luminaires, les tentures de drap noir semé de larmes d’argent, payer le casuel des prêtres assistant à l’office commémoratif.

Elles ne laissèrent point s’effacer sur les murailles de leur église les litres ou bandes funèbres peintes au dedans et quelquefois au dehors, car ces litres ou listres, portant de distance en distance les armoiries des patrons et bienfaiteurs, étaient une marque de vassalité à l’égard des suzerains fondateurs[1]. Elles

  1. Bacquet, Des droits de justice, nos 20 et 21 ; — Maréchal, Traité des droits honorif. des seigneurs, t. 2, p. 60. — L’église de St-Genès-du-Retz, canton d’Aigueperse, porte encore sur ses murailles, à l’extérieur, des traces d’anciennes peintures de litres.