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étude historique

Dieu jusqu’à Ussel et de là jusqu’à la Dordogne, vers Bort. Grand partage, dit Baluze, pour un cadet qui était d’Église[1] !

Cependant, cet immense héritage ne tarda pas à revenir à Bertrand III qui avait été co-partageant. Par son testament du mois d’octobre 1280, Bertrand de La Tour, chanoine, donna à son neveu tout ce qu’il possédait.

Il légua, en outre, au couvent de La Vassin soixante sous tournois assis sur la terre de Saint-Donat, afin que les religieuses célébrassent chaque année son anniversaire[2].

En 1284, Bertrand III confirma aux habitants de La Tour les privilèges que leur avait octroyés Bernant VII, son père, et Renard VI, son grand-père. Il eut plusieurs enfants et son second fils, Bertrand de La Tour, commença la branche des seigneurs d’Olliergues.

Bertrand ne fournit pas une longue carrière ; il mourut au mois de novembre 1288. Un premier testament qu’il avait fait à Toulouse, en 1285, fut révoqué par un second dicté en Auvergne, le vendredi 22 novembre 1286.

Des donations sont faites à La Vassin dans ces deux actes. C’est d’abord une réfection, une fois payés, qui est léguée à ce monastère ainsi qu’aux abbayes de Beaumont, de Mégemont et de Lesclache. Ensuite, le testateur donne à La Vassin (la Vayssi) vingt-cinq livres tournois ; il veut que chaque lundi les religiiuses fassent un service pour les morts de sa famille et viennent en procession sur la tombe de sa mère, de son aïeule et de tous ses parents qui reposent dans le cimetière du couvent. Il entend que ce jour-là, c’est-à-dire chaque lundi, l’abbesse prenne la somme de huit sous sur les vingt-cinq livres léguées, pour donner à sa communauté un repas dont celle-ci aura le choix. L’abbesse ne pourra employer à autre chose les vingt-cinq livres en question, et dans le cas où elle ne se conformerait pas à la volonté du testateur, l’héritier institué

  1. Baluze, t. {{{{1er}}}}, p. 296, t. 2, p. 525.
  2. Baluze, t. 2, p. 505.