Page:Étrennes aux fouteurs, 1793.djvu/40

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 32 )


Si, pour diſſiper mon chagrin.
Il contemple le voiſinage,
Alors des pines de paſſage,
Agitent de nouveau mon ſein.
Faut-il, ô déſeſpoir extrême,
Que je me ſerve de mes doigts ;
Tandis qu’un des vits que je vois,
Feroit ſi bien tout ce que j’aime !

A l’aſpect du plus mince engin,
Ma gorge s’enfle, elle eſt brûlante.
Une flamme encor plus ardente
Pétille au fond de mon vagin.
Oui, je le dis à la nature,
Si le pere éternel bandoit,
Aſſurément il ſouffriroit
De voir le tourment que j’endure.