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4o. En bruit de cloches & en son d’orgues dont elle tire un intérêt prodigieux.

5o. En ornemens, au moyen desquels elle perçoit de très-forts impôts sur la vanité, lors des baptêmes, mariages & enterremens ; car à ces trois grandes époques de la vie, le Chrétien ne peut se dispenser d’un tribut à l’Église.

6o. En loyer de chaises ou de bancs qu’elle fait si religieusement & si décemment payer dans ses temples, auxquels il ne manque plus que des loges, des ouvreuses & des billets d’entrée comme à l’opéra.

7o. En ventes de places privilégiées dans ses églises, charniers ou cimetières pour les sépultures.

8o. En délivrance, à prix d’argent, des extraits de ses régistres de morts, mariages & baptêmes.

9o. En fondations de messes, services, prières, saluts & toutes espèces de legs pieux.

Un Amateur s’est récrié sur cet article, & a prétendu que, puisqu’on en a fait depuis 1500 ans, il n’est plus possible qu’il s’en fasse ; il a soutenu qu’il n’y a ni assez de Prêtres pour dire toutes les messes déjà fondées, ni assez d’heures dans le jour pour pouvoir suffire aux