sera le prix des affronts, des outrages et des supplices ; mon royaume sera le partage des hommes doux et non des superbes. » Mais alors il doit forcément admettre encore que le Christ a oublié qu’il avait cité à ses disciples l’exemple du lis et des oiseaux, pour leur apprendre à compter sur la Providence, et qu’il s’est formellement contredit en leur recommandant de s’armer pour le départ, et de s’en aller plutôt sans vêtements que sans épée. Selon notre docteur, le glaive signifie toute arme défensive, et la bourse tout ce qui est nécessaire aux besoins de la vie. Ainsi, ce commentateur, visiblement inspiré de l’esprit divin, n’envoie prêcher le Dieu crucifié, par les apôtres, qu’après les avoir préalablement munis de lances, de balistes et de bombardes ! Il les charge encore de bagages, de malles et de provisions, afin qu’ils ne quittent pas l’hôtellerie sans avoir bien dîné ! — Eh, bonhomme ! tu ne songes donc pas que cette épée que tu fais acheter à tout prix aux apôtres, Jésus en a blâmé l’usage et a prescrit de la remettre au fourreau ? Tu ignores donc que jamais apôtre n’a employé l’épée ni le bouclier pour résister aux païens, ce qui serait sûrement arrivé si le maître avait eu les intentions que lui donne ton commentaire ! »
Un autre docteur, dont je tairai aussi le nom par respect, dans la phrase d’Habacuc : « Les tentes de peau des Madianites seront en confusion, » a découvert qu’il s’agissait tout juste de la peau de saint Barthélemy, qui, comme chacun sait, fut écorché vif.
Dernièrement, j’honorais de ma présence